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Président de la FPJQ, un fardeau que j’ai été fier de porter

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Quatre ans déjà. Quatre ans à aller au front, à défendre la voix du journalisme sur toutes les tribunes. À la télévision, la radio ou pour des reportages écrits. Que ce soit pour des « chroniques » à 5 $, l’importance du journalisme en région, la violence contre les artisans de l’information ou dénoncée le blocage des nouvelles par Meta [et bientôt peut-être Google], la Fédération a été là, avec moi comme visage et comme voix, à environ 250 reprises, dans les médias d’ici, mais aussi ailleurs dans le monde. Et c’est sans compter les prises de position par communiqué qui se comptent par dizaines, afin de défendre nos membres et rappeler le droit à une information fiable et vérifiée.

Rien ne prépare à être président, disait mon prédécesseur Stéphane Giroux. Et Dieu sait qu’il avait raison ! Rencontrer des ministres, aller en comité de l’Assemblée nationale, parler aux partis d’opposition, participer à des consultations au fédéral… mettons que la nervosité a toujours été là, en plus de la pression que je m’ajoutais pour être digne des journalistes et photographes que la Fédération représente.

Avec l’évolution que la FPJQ a vécue dans les dernières années, nous avons augmenté notre pouvoir d’influence dans la cause du journalisme. En étant à la tête de la Fédération, je n’ai toutefois jamais perçu ce pouvoir comme un privilège, mais plutôt comme un fardeau, car il venait avec de nombreuses responsabilités. Je l’ai fait, avec plaisir et dévotion pendant quatre ans, pour les membres et par conviction profonde que le journalisme est un bien essentiel et qu’il ne doit pas mourir.

Mais ce combat, je ne l’ai pas mené seul.

Une équipe d’étoiles

En fait, il n’aurait pas été possible sans mon supérieur au Journal de Montréal, Stéphane Alarie, qui m’a rassuré quand je lui ai annoncé mon intention de briguer la présidence de la FPJQ. Sans lui, je n’aurais pas pu jongler entre mon travail de journaliste judiciaire et celui de président. Sans le soutien de ce cadre en or, ainsi que du rédacteur en chef Dany Doucet et de Québecor, le travail aurait été fichtrement plus difficile à accomplir.

Cela a permis, avec l’aide d’un conseil d’administration motivé tout en étant uni, et du légendaire Claude Robillard à titre de directeur général par intérim, de procéder à l’embauche de Stéphane Villeneuve, puis de Martine Desjardins. Ce duo à la permanence, à laquelle se sont ajouté Mariane Gomes et Suzie Genest, travaille dans l’ombre, mais ô combien leur travail est crucial et précieux pour la FPJQ ! Pas juste grâce à une gestion saine de nos finances, mais aussi par leur apport tant stratégique qu’organisationnel.

Durant les quatre dernières années, plusieurs administrateurs ont également laissé leur marque, sans faire de vagues. On n’a qu’à penser à Pierre Saint-Arnaud de la Presse Canadienne et de Marie-Ève Martel [à l’époque à CN2i], ou encore Julien Renaud et Jean-Benoît Nadeau. Sans oublier Éric-Pierre Champagne, vice-président et nouvellement élu à la présidence, qui prendra les rênes de la FPJQ à partir de ce dimanche midi. Ou encore Stéphanie Marin, membre de l’exécutif, dont les conseils ont toujours été des plus précieux.

La Fédération, c’est une équipe. Une équipe composée de gens de talents, passionnés, qui veulent contribuer à l’avancement du journalisme quand c’est possible en plus de tout tenter pour qu’il survive, quand ça va mal. Et dans les dernières années, le métier a été bousculé; les derniers exemples remontent à la semaine passée, quand on regarde du côté de TVA, de CN2i ou encore du Publisac.

Vent d’optimisme

Je quitte ainsi la présidence à un moment clé, en raison de la limite de mes mandats à la FPJQ. Mais malgré un petit pincement au cœur, je n’ai aucune inquiétude quant à la suite des choses. L’équipe est solide, elle rame dans la même direction. Éric-Pierre Champagne a déjà prouvé à travers ses entrevues de la semaine passée qu’il est prêt à prendre le flambeau. Il n’y aura pas de période de transition, puisqu’il est déjà au fait de tous les dossiers, dans lesquels il s’est impliqué de longue date.

Être président de la FPJQ, a été pour moi l’occasion de prendre le bâton du pèlerin, de répéter l’importance de notre métier sur toutes les tribunes, dans les médias, dans les sphères du pouvoir, auprès des chercheurs, du public, mais aussi dans les écoles en parlant à la relève si précieuse pour le métier.

Être président de la FPJQ a été un réel honneur, et j’ai tout fait pour me montrer digne de la fonction. Les défis qui se dressent face au journalisme sont nombreux, mais la Fédération est mieux équipée que jamais pour maintenir les voiles dans une direction positive, pour que le journalisme ne meure pas comme le souhaitent certains pseudoprophètes sur les réseaux sociaux entre deux de leurs demandes de don.

Les artisans de l’information font un métier noble, qui sert l’exercice démocratique, en plus de promouvoir nos arts et notre culture. C’est un métier qui incite les élus et les gens de pouvoir à servir la population avec intégrité. C’est un métier où l’on expose les filous pour le bien de l’intérêt public. C’est un métier que nous chérissons et qui va traverser à nouveau la tempête, ainsi que toutes celles qui s’en viendront.

Merci à vous, chers membres, de m’avoir donné la force de contribuer à ce combat, en espérant avoir été digne de la confiance que vous m’avez accordée pour ces deux mandats à la présidence de la FPJQ.

Michaël Nguyen

Président sortant de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec

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