Prises de position de la FPJQ

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec défend la liberté de presse et le droit public à l’information. Elle intervient chaque fois que la liberté de presse est menacée. Elle fait entendre la voix des journalistes partout où c’est nécessaire, dans les commissions parlementaires, devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), dans les conseils municipaux, auprès des juges, de la police et des organismes publics dont les politiques de communication entravent le travail des journalistes.

« La FPJQ s’est battue pour la liberté de la presse. Elle est derrière nous tous les jours. Et elle doit le demeurer. C’est pour ça que j’ai ma carte. »

Antoine Trépanier

Journaliste à Radio-Canada Ottawa/Gatineau, arrêté le 13 mars 2018 pour harcèlement criminel alors qu'il tentait d’obtenir une entrevue avec une intervenante.


Voici les prises de position de la FPJQ.

La protection du matériel journalistique mise à mal

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec et sa section Mauricie sont déçues et inquiètes de la décision rendue par le juge Jocelyn Geoffroy de la Cour supérieure, dans une cause impliquant le quotidien Le Nouvelliste de Trois-Rivières.

La Cour a ordonné au journal et à son photographe, Sylvain Mayer, de remettre au tribunal le matériel journalistique produit dans le cadre d’un reportage effectué en juin 2012. Le reportage portait sur un incendie dans un entrepôt.  Les demandeurs, une entreprise privée à qui appartient l’entrepôt en question et sa compagnie d’assurance voulaient obtenir ce matériel pour étayer leur preuve dans une poursuite civile contre la Ville de Trois-Rivières. Le Nouvelliste s’est opposé à cette requête par la voix de ses avocats, mais le juge Geoffroy a tranché mercredi matin et exigé que le journal lui remette ce matériel en totalité, même ce qui n’a pas été publié, ce à quoi le quotidien a dû se résoudre.  

 

« La protection du matériel journalistique est aussi importante que la protection des sources, qui, elle, est reconnue par une loi. Il est inquiétant de constater que les tribunaux ont encore le droit de saisir les images de photographes et caméraman n’ayant pas été publiées. La FPJQ va continuer à se battre pour préserver l’intégrité de ce matériel, ce qui, selon elle, est une des clés de voûte de la liberté de presse », a expliqué le président de la FPJQ, Stéphane Giroux.

 

«Les journalistes sont au service du public et de son droit fondamental d’être informé, point. Ils ne sont pas au service de la police, ni des élus et certainement pas au service d’entreprises privées qui pourraient utiliser le travail journalistique à des fins pécuniaires dans le cadre d’un recours privé», a déclaré Marie-Eve Bourgoin Alarie, administratrice de la FPJQ, section Mauricie.

 

La FPJQ et sa section Mauricie s’inquiètent grandement du message envoyé aujourd’hui au public par la Cour et également des préjudices qu’une telle décision causera à la profession journalistique.

 

«Cette décision vient affaiblir la liberté de presse et met en péril la relation de confiance que les journalistes entretiennent avec leurs sources», a ajouté Marie-Eve Bourgoin Alarie.

 

 

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