La FPJQ a remis, le 18 novembre 2017, au Théâtre Granada de Sherbrooke, lors de son gala annuel, le prix Antoine-Desilets qui récompense les meilleures photos de presse de l’année au Québec.
Le jury du prix Antoine-Desilets 2017 était composé de:
Marie-Laure Godefroy, retraitée, qui a travaillé au sein de l'équipe du magazine L'actualité pendant plus de 20 ans à titre de coordonnatrice photo.
Burhan Ozbilici, photographe turc oeuvrant pour l'Associated Press depuis 1989. Il est le lauréat du grand prix World Press Photo 2017. Son cliché gagnant, Un assassinat en Turquie, a fait le tour du monde.
Renaud Philippe, photographe indépendant, qui a publié entre autres, dans National Geographic, le New York Times et Le Monde diplomatique. Il a notamment remporté le Prix des magazines canadiens dans la catégorie Photojournalisme et essai photographique. Il a cofondé l'Agence Stigmat Photo.
Voici la liste des lauréats du prix Antoine-Desilets, pour chacune des sept catégories, ainsi qu'un mot du jury:
Dans la catégorie Arts et spectacle, le prix Antoine-Desilets est remis à Marco Campanozzi, de La Presse pour « Slava », qui représente les deux clowns du Slava Snow Show, dans leur loge, attendant d’entrer en scène.
Mot du jury :
« Cette image de Slava nous permet d’entrer dans les coulisses du spectacle, dans l’intimité des acteurs. Le photographe est allé au delà de l’évènement, pour créer une image un peu décalée, et touchante. »
Dans la catégorie Enjeu contemporain, le prix Antoine-Desilets est attribué à Martin Tremblay de La Presse pour « L’épidémie oubliée » qui montre le visage de l’épidémie de choléra, qui fait des ravages en Haïti.
Mot du jury :
«Ce que l’on ressent dans cette photo, c’est une proximité, non pas physique, mais une « proximité de cœur » avec le sujet. C’est cette qualité, ainsi que le choix du sujet, la force de l’image, et la sensibilité du photographe qui ont convaincu le jury.»
Dans la catégorie Nouvelles, le prix Antoine-Desilets est remis à Martin Tremblay de La Presse pour « Piégés par la tempête » où l’on voit les automobilistes restés coincés pendant des heures sur les autoroutes 13 et 20, en pleine tempête de neige, en mars dernier.
Mot du jury :
« Rares sont les images qui permettent de ressentir cette atmosphère hivernale que nous connaissons tous. Celle-ci en est une. Au point où on a peine à la quitter des yeux. Dans sa simplicité, elle nous permet de réaliser à quel point nous sommes fragiles quand le climat se déchaine. »
Dans la catégorie Photoreportage, le prix Antoine-Desilets est remis à Édouard Plante-Fréchette de La Presse pour « Libérer Mossoul », illustrant le retour de l’armée irakienne quand les quartiers est de Mossoul, en 2016.
Mot du jury :
« Parmi la quantité phénoménale d’images qui nous sont parvenues sur cette page de l’histoire de Mossoul, celles-ci se démarquent. Le récit narratif nous emmène au coeur du conflit avec une remarquable humanité. La variété des images, la sensibilité du regard et la trame narrative ont convaincu le jury. »
Dans la catégorie Portrait, le prix Antoine-Desilets est remis à Édouard Plante-Fréchette de La Presse pour « Le pompier de Qayyarah ». Dépourvus de ressources, les pompiers de cette ville irakienne ont combattu les flammes durant plusieurs mois, après le retrait des combattant du groupe État islamique.
Mot du jury :
« La photographie du pompier de Qayyarah dépasse le simple portrait. Elle nous permet de nous mettre dans la peau du personnage et de ressentir l’ampleur de la tâche qu’il a à accomplir. C’est principalement cette qualité qui a convaincu le jury. »
Dans la catégorie Sports, le prix Antoine-Desilets est remis à Bernard Brault de La Presse pour « Bâton brisé », qui montre Ryan Goins, des Blues Jays de Toronto alors qu’il vient de briser son bâton lors d’une partie pré-saison au stade olympique de Montréal.
Mot du jury :
« Capter un moment c’est une chose, mais créer une image nouvelle, différente de tout ce que l’on voit habituellement, en est une autre. Sans hésitation, le jury s’est entendu pour sélectionner cette photographie pour son originalité, sa composition et son impact. »
Dans la catégorie Vie quotidienne, le prix Antoine-Desilets est remis à Simon Clark, du Journal de Québec, pour « Encéphalopathie épileptique », qui illustre le quotidien de Meggie Perron et de son fils Samuel, qui doit suivre des traitements dans une chambre hyperbare, installée dans leur sous-sol.
Le mot du jury :
« Le jury a décidé de récompenser le travail de ce photographe, pour son regard humaniste sur cette famille qui, jour après jour, doit composer avec le système hospitalier. Cette image montre le triomphe de l’amour, au sein de cette famille éprouvée. »