La suppression de 240 postes chez Québecor au sein de ses effectifs médias frappe l’Est-du-Québec. La section régionale de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) déplore le remerciement du journaliste-vidéaste de TVA Baie-Comeau, André Normandeau, et de la pigiste, Julie Côté, en Gaspésie.
M. Normandeau était à l’emploi de la station TVA de Baie-Comeau depuis plus de 20 ans, affecté à la couverture journalistique de la MRC de Manicouagan. Il s’agit donc de la fermeture du bureau de Baie- Comeau.
Il ne reste ainsi qu’Alexandre Cantin, basé à Sept-Îles, pour la couverture de l’information pour l’ensemble du territoire nord-côtier, qui s’étend, d’ouest en est par la route, de Tadoussac à Kégaska, sur près de 850 km. C’est sans compter l’est de la Basse-Côte-Nord, l’île d’Anticosti et la MRC de Caniapiscau (Fermont, Schefferville, Kawawachikamach).
« Malgré les temps difficiles sur le plan des revenus publicitaires pour les médias d’information, il est impératif de garder en place les postes de journalistes. L’étendue de tout le territoire nord-côtier ne peut être assumée par une seule personne. La population de la Manicouagan et de la Haute-Côte-Nord est en droit d’avoir une information de qualité », soutient le vice-président du conseil d’administration de la FPJQ Est-du-Québec, Sylvain Turcotte.
« Le journalisme en région est crucial au droit du public d’avoir une information fiable et vérifiée. La population de Baie-Comeau, tout comme celle de la Gaspésie et de toutes les autres régions du Québec, mérite d’être informée comme le sont les habitants des grands centres. C’est pourquoi les médias doivent recevoir l’aide nécessaire pour mener à bien leur mandat, à commencer par l’adoption du projet de loi C-18 au fédéral, afin de forcer les géants du Web à redistribuer les revenus qu’ils grugent sur le dos des médias », indique le président de la FPJQ, Michaël Nguyen.