Montréal - 18 avril 2024 - La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) exprime son profond mécontentement devant le recul du ministre Jean François Roberge concernant la révision de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, mieux connue comme la loi sur l’accès à l’information.
Photo : Séance des commissions - Étude des crédits budgétaires 2024-2025 du Conseil du trésor et de l'Administration gouvernementale, volet Conseil du trésor - Image tirée de la vidéo
Dans le cadre de l’étude des crédits budgétaires de la commission des institutions, volet Accès à l’information, le ministre a renoncé à faire une réforme de la loi avant les prochaines élections, alors qu’il se disait ouvert à l’idée l’année dernière.
« En refusant de moderniser la loi sur l’accès à l’information, le gouvernement du Québec envoie le signal qu’il préfère se contenter de la médiocrité. Car l’état actuel de notre système d’accès à l’information est médiocre. Nous observons trop souvent de nombreux refus, des documents lourdement caviardés et des délais indument prolongés sans compter les tactiques douteuses pour décourager les citoyens et les journalistes de recourir à l’accès à l’information » a indiqué le président de la FPJQ, Éric-Pierre Champagne.
Le ministre s’est montré peu ouvert à la réforme de la loi prétextant que le sujet ne préoccupait pas les citoyens et que le programme Données Québec pouvait répondre à leurs questions, bien que ce dernier soit perfectible.
« Le gouvernement du Québec aurait tort de croire que cet enjeu ne préoccupe pas la population. Les demandes d’accès augmentent d’année en année, preuve de l’importance accordée par les citoyens et les journalistes à cet outil censé assuré la transparence de nos institutions publiques. Comme ministre responsable de l’accès à l’information, le ministre Roberge est en quelque sorte le gardien d’un outil essentiel dans une saine démocratie. Nous l’invitons à se distinguer de ses prédécesseurs, qui ont tous échoué à assumer pleinement cette responsabilité par le passé. »
La FPJQ rappelle au ministre Roberge que nous attendons toujours une réponse à notre demande de rencontre, transmise au mois de mai 2023. Notre proposition tient toujours et nous espérons qu’il entreprenne rapidement une révision de la loi, jugée plus que nécessaire de l’aveu même de la nouvelle présidente par intérim de la Commission d’accès à l’information, Me Rady Khyong.
Pour entrevue :
Éric-Pierre Champagne, président
echampagne@lapresse.ca