Lancée en 2007, cette bourse vise à souligner et à récompenser la qualité du travail d’un ou d’une journaliste, ayant moins de cinq ans d’expérience en presse écrite, qui démontre son engagement à l’égard de la profession. La bourse de 2 000 $ est financée par le legs testamentaire du journaliste Arthur Prévost.

Cette année, 18 dossiers de candidatures ont été soumis au jury, formé de trois anciens lauréats de cette bourse, soit Michaël Nguyen, président sortant de la FPJQ et journaliste au Journal de Montréal, Améli Pinéda, journaliste pour Le Devoir et de Boris Proulx, correspondant parlementaire à Ottawa pour Le Devoir.

Les membres du jury tiennent tout d’abord à signaler la qualité exceptionnelle des candidatures reçues cette année. Elles témoignent du virage jeunesse amorcé par plusieurs salles de rédaction, qui n’hésitent pas depuis quelques années à confier des rôles importants à des reporters de la relève. Plusieurs candidats et candidates ont déjà fait leur marque dans leurs médias respectifs. Ils ont publié des reportages qui ont fait la manchette et provoqué des débats, ou avaient une excellente maîtrise de l’écriture et savaient rendre leurs reportages vivants.

Le mot du jury :

Cinq ans, c’est à la fois beaucoup et peu, car vous avez chacun des parcours impressionnant et même déjà plusieurs d’entre vous une carrière bien établie. Pour avoir été sur de nombreux jurys dans les dernières années, je peux vous dire que c’est sans doute la première fois qu’il a fallu de multiples réunions avant d’en arriver à une décision finale. 

D’abord, la bourse sert à souligner et à récompenser la qualité du travail d’un journaliste prometteur en début de carrière ainsi que son engagement pour la profession. On a passé à travers la grille d’évaluation à plusieurs reprises, on a sous pesée chaque critère et au final ce qui nous a guidés c’est « qu’est-ce que vous apportez au journalisme ? »

Dans vos 18 lettres, on sent votre passion pour la profession, mais on voulait vraiment honorer le souhait d’Arthur-Prévost, de souligner aussi l’engagement des jeunes journalistes dès leurs débuts. De 18 candidatures, nous sommes tombés à 6 candidatures, puis à 4, à 3 et finalement à 2. 

La personne lauréate nous a impressionnés par sa façon de raconter ses reportages, mais aussi par sa capacité à se revirer sur un 10 sous pour couvrir l’actualité, où qu’elle se trouve, tout en cherchant un lien avec le Québec pour intéresser les lecteurs d’ici. Sa plume est claire, concise, avec toujours une contextualisation pertinente. Pourtant, rien ne la prédestinait à devenir journaliste. Elle a d’ailleurs commencé sa carrière dans un tout autre domaine… Mais tous les chemins mènent au journalisme.

Quand elle a commencé dans le métier, elle avait déjà des expériences personnelles qui lui ont rapidement appris à cuisiner les gens qu’elle interviewait. En quelques années seulement, la personne lauréate a voyagé pour aller informer les québécois sur les enjeux internationaux. Elle a couvert des causes sociales comme le renversement de Roe v. Wade aux États-Unis ou les feux de forêt en Europe. Et plus récemment, elle s’est penchée sur la crise du logement, pas juste à Montréal, mais aussi à Toronto et Vancouver. Son amour pour le métier ne fait aucun doute, elle nous a impressionnés pour son dévouement, pas juste envers ses lecteurs, mais aussi pour la relève, chez les plus jeunes, en allant à leur rencontre pour leur montrer à quel point on pratique un beau métier.

Le jury félicite Clara Loiseau, du Journal de Montréal, lauréate 2023 de la Bourse Arthur-Prévost.

Une mention honorable attribuée à François Carabin

On remet ne mention d’honneur à une candidature qui a été appuyée par trois collègues journalistes de médias concurrents qui sont témoin au quotidien de l’engagement de ce jeune journaliste qui est l'un des plus jeunes correspondants parlementaires à l’Assemblée nationale: François Carabin du journal Le Devoir. En plus de sa plume aiguisée, François Carabin se démarque par sa polyvalence dans la couverture des sujets d’actualité. On tient également à saluer son engagement aussi tôt dans sa carrière en étant entre autres secrétaire et membre du conseil d’administration de la Tribune de la presse du Parlement du Québec. 

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