Montréal, le 17 septembre 2021 — La première question posée par la modératrice, Shachi Kurl, au chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, lors du débat des chefs du 9 septembre dernier, fait couler beaucoup d’encre. Des chefs de partis fédéraux ont demandé des excuses, tout comme l’Assemblée nationale du Québec, le premier ministre du Québec, François Legault, et le premier ministre du Canada, Justin Trudeau. Chroniqueurs, experts et citoyens se prononcent en grand nombre dans les médias et sur les réseaux sociaux. Le Conseil de presse du Québec y est interpellé.
Il est important de rappeler que le Conseil de presse se prononce sur la déontologie à partir de plaintes formelles qu’il reçoit du public par son formulaire de plainte disponible sur son site Internet. Le public dispose d’un maximum de 3 mois, à partir de la date de diffusion, pour transmettre une plainte au Conseil. Une plainte doit être formulée en regard de manquements présumés aux principes du Guide de déontologie journalistique du Conseil de presse du Québec.
Au sujet de la question posée au débat des chefs en anglais, le Conseil a reçu une plainte le 10 septembre dernier et a donc ouvert un dossier.
Le comité des plaintes décide du bien-fondé d’une plainte. Il est composé, à parts égales, de journalistes délégués par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), de représentants des médias et de membres du public.
Finalement, plusieurs remettent en question le choix du consortium des médias de faire appel à la présidente de l’Institut Angus Reid, Shachi Kurl, pour modérer le débat. Il est à noter que le Conseil de presse ne se penchera pas sur ce choix de modératrice qui relève de la liberté éditoriale des médias.
Cependant, le Conseil peut se prononcer, en réponse à des plaintes du public, sur les propos de Mme Kurl que ces médias d’information ont diffusés, afin de déterminer s’ils respectaient les normes déontologiques.
À propos
Le Conseil de presse du Québec est un organisme privé, à but non lucratif, qui œuvre depuis près de 50 ans à la protection de la liberté de la presse et à la défense du droit du public à une information de qualité. Son action s’étend à tous les médias d’information distribués ou diffusés au Québec, qu’ils soient membres ou non du Conseil, qu’ils appartiennent à la presse écrite ou électronique. Le Conseil reçoit les plaintes du public et rend des décisions relativement à la déontologie journalistique. Mécanisme d’autorégulation de la presse, le Conseil ne peut être assimilé à un tribunal civil, il ne possède aucun pouvoir judiciaire, réglementaire, législatif ou coercitif ; il n’impose aucune autre sanction que morale.
Le Conseil de presse remercie Cision d’avoir rendu possible l’envoi de ce communiqué.
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