Qu'est-ce qu'une fausse nouvelle ? Qu'est-ce qu'un fait ? Comment est-ce qu'on peut arriver à y voir plus clair dans un monde où ces notions s'entrechoquent comme des plaques tectoniques ?
Pour permettre au public de trouver des réponses à ces questions, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec a donné le coup d’envoi ce matin à la première Semaine de la presse et des médias organisée au Québec, en présence du porte-parole de l’évènement, l’animateur Philippe Fehmiu.
La Semaine de la presse et des médias se déroulera partout au Québec, du 29 avril au 5 mai 2019. Une foule d'activités, offertes autant pour les jeunes dans les écoles que pour le grand public, permettront de faire la lumière sur le travail des journalistes et sur le rôle que jouent les médias dans la société, à une époque où fake news et désinformation contribuent à semer la confusion dans l’esprit du public.
« En cette ère d’hyper-communication, il est essentiel de mettre en valeur le travail des journalistes et de renforcer le lien de confiance avec le public », a affirmé le porte-parole de la Semaine de la presse et des médias, Philippe Fehmiu.
« Il faut rebâtir le lien de confiance du public envers les journalistes, a expliqué la directrice générale de la FPJQ, Catherine Lafrance. La Semaine de la presse et des médias, est une perche tendue. »
Une riche programmation pour le grand public
Du 26 avril au 2 mai, le public est invité à l’exposition gratuite des photos finalistes au Prix Antoine-Desilets, qui récompense chaque année les meilleures photos de presse au Québec. Le vernissage aura lieu dès 17h le vendredi 26 avril, à l’Espace 8, à Montréal. Le 30 avril, retrouvez le photographe Bernard Brault, récipiendaire de nombreux prix Antoine-Desilets et finaliste cette année pour sa conférence «40 ans de photos de presse » dans laquelle il revient sur le début de sa carrière et livre généreusement des anecdotes sur ses photos marquantes.
Deux conférences se tiendront aussi à La Grande Bibliothèque. D’abord, le 1er mai, Marie-Maude Denis présente « L’éducation aux médias à l’école, y a-t-il urgence ? Tour d’horizon des pratiques en France et au Québec. » Le lendemain, Jocelyne Cazin présente « “Fake news”, comment ne pas tomber dans le panneau », un atelier ouvert à tous où vous apprendrez à débusquer les fausses informations qui circulent sur le web, à reconnaître les sources crédibles et à ne pas tomber dans le panneau.
Le 3 mai, journée mondiale de la liberté de presse, des médias ouvrent leurs portes au grand public ; en Montérégie, au Saguenay, à Montréal : consultez notre site Web pour connaître tous les détails.
Des activités sont également organisées dans plusieurs régions du Québec. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, une campagne de sensibilisation sur le harcèlement vécu par les femmes journalistes sera lancée.
À Québec, le public aura carte blanche pour poser toutes les questions qu’il veut aux journalistes.
Du côté de l’Outaouais, des journalistes politiques répondront à une question centrale, à l’aube de la prochaine campagne électorale fédérale, que se posent souvent les citoyens : « Comment restez-vous objectif pendant une campagne électorale ?»
La Semaine se conclura avec une grande fête afin de souligner l’excellence du journalisme québécois. Une dizaine de partenaires s’associent à la FPJQ pour célébrer son 50e anniversaire lors du gala des Grands prix du journalisme, qui se déroulera le 5 mai, au Gesù, à Montréal. Un évènement au cours duquel on remettra les prix les plus prestigieux en journalisme au Québec.
De nombreux ateliers dans les écoles
Le programme de sensibilisation aux fausses nouvelles #30 secondes avant d’y croire sera la vedette du volet école de cette Semaine de la presse et des médias. Deux tournées des régions, en Montérégie et dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie seront réalisées par deux journalistes membres de la FPJQ. Ils se rendront dans plusieurs classes du secondaire pour offrir un atelier de sensibilisation aux fausses nouvelles.
D’autres journalistes visiteront aussi une dizaine de classes ailleurs au Québec, dans un blitz d’ateliers donnés pour l’occasion.
« Dans un monde ultramédiatisé et interconnecté, où il est difficile de départager le vrai du faux, il est urgent de sensibiliser le public au rôle essentiel des médias et de la presse », déclare Line Pagé, responsable du programme #3o secondes avant d’y croire.
La FPJQ s’associe aussi au Cégep régional de Lanaudière à l’Assomption, dont les enseignants accueilleront au cours de cette semaine une dizaine de journalistes de différents horizons dans leurs classes. Couverture d’un procès, utilisation des statistiques, écriture journalistique, journalisme scientifique, place du numérique et d’internet dans les médias, liberté de presse, actualité au Moyen-Orient ; les sujets de discussions seront nombreux et palpitants.
Partenariat avec le CLEMI
La Semaine de la presse et des médias est appelée à grandir au cours des prochaines éditions et la FPJQ souhaite qu’elle devienne un évènement incontournable du printemps.
« Nous voulons faire d’un évènement comme la Semaine de la presse et des médias une tradition au Québec. Que cela devienne un grand moment de sensibilisation à la liberté d’expression et à l’appréciation de l’information juste et de qualité », affirme Line Pagé.
Cette semaine thématique s’inspire de la Semaine de la presse et des médias dans l’école organisée depuis 30 ans en France par le Centre de liaison de l’enseignement et des médias de l’information (CLEMI). Des représentants du CLEMI et de la FPJQ concluront par ailleurs une entente pour le partage d’expertise et de matériel pédagogique le jeudi 2 mai.
Consultez le site web dédié à la Semaine de la presse et des médias et retrouvez la programmation complète à l’adresse semainedelapresse.com